

Irene est née à Barcelone en 1998 et depuis son plus jeune âge elle s’intéresse à la plasticité de la peinture. Lors de ses études, elle s’oriente vers un cursus de photographie artistique et commence sa trajectoire esthétique à travers l’objectif de l’appareil photo. En parallèle, elle explore le monde de la couleur et des formes abstraites en peignant des formats de plus en plus grands. On peut dire d’Irene qu’elle est un vrai messager et que son inspiration est pure. Elle travaille en improvisant et fait naître ses toiles au fur et à mesure qu’elle y applique son pinceau.
Lors de sa résidence au Moulin de La Barde, Irene s’est tout de suite sentie inspirée par les extérieurs du Moulin. Le contact avec l’eau du ruisseau, la végétation luxuriante et les animaux présents sur place lui ont permis de se reconnecter profondément avec sa nature organique. Les couleurs qui découlent des formats qu’elle a peint sur place témoignent de cette empreinte naturelle. Voici les différentes productions que nous avons eu le plaisir de voir se émerger dans nos ateliers :
Au cours de la résidence d’Irene, nous avons organisé une performance entre elle et une pianniste d’improvisation. Ces deux artistes travaillant simultanément l’art de la conception in vivo, l’expérience était à tenter absolument ! Le résultat est prodigieux et nous avons l’honneur d’avoir pu filmer l’intégralité de la performance afin de pouvoir la rediffuser ici :
Vidéo « Réminiscence », 2024, performance d’improvisation de la pianiste Camille Provent et de la peintre Irene Royo. Filmé au Moulin de La Barde. Tous droits réservés.
En savoir plus sur Camille Provent :
« Ma matière est liquide et invisible. Exotique et buissonnière, je sens bien qu’elle vient d’un autre monde. Je la laisse pousser d’entre mes doigts et se déverser sur le clavier pour envahir, après le silence, le lieu qui m’entoure, la présence qui m’écoute. Comme la vie qui surgit avec toutes ses possibilités dans l’instant, elle est une succession de florissements et de rétractations, de choix et de sacrifices. D’un instant très sensible et puis furtivement fougueuse, abrupte, momentanément tortueuse, incandescente et parfumée. Successivement alimentée des cinq éléments, elle prend matière à la source d’un signal, celui de la Muse qui m’inspire, dans l’instant.
La Musique est pour moi ce chant d’oiseau qui murmure à mon cœur. Dans la grande accélération collective qui menace la diversité mondiale et le sensible, il est essentiel de ralentir pour cultiver des espaces de dilatation de l’instant dans lesquels la source jaillissante du nouveau peut se révéler pleinement, fertile, dans ses aspects unique, original et singulier. Avec ma musique et le silence qu’elle procure, nous nous faisons artisans du sensible et cultivateur de ces espaces-temples et c’est pourquoi j’appelle des lieux et des camarades de l’art, artisans du paradis, à venir me rejoindre, pour faire l’office de l’instant, pour faire le sacré, le poétique, ensemble. »
Camille

